Elle est utilisée aujourd’hui comme un des traitements de choix pour la prise en charge du stress post-traumatique et de la mémoire traumatique.

L'objectif du travail n'est pas nécessairement de faire remonter les souvenirs enfouis, ou d'éclairer toutes les zones de déni. Il est important de préciser qu'un souvenir peut être flou ou inexistant intellectuellement, mais très actif dans le vécu corporel et émotionnel. C'est sur ce dernier aspect que cette méthode va agir.

​

Elle est pertinente lorsque s'activent dans l'ici et maintenant, des comportements qui trouvent leur source dans le passé et polluent le présent ou limitent les possibles dans le futur.

La particularité de cette technique réside dans la stimulation sensorielle généralement appliquée sous une forme bilatérale alternée (appelée aussi "SBA") et le plus souvent par le biais des mouvements oculaires (appelé aussi EMDR ou NMO).

​

Le thérapeute accompagne le consultant avec vigilance tout au long du protocole déplié. Le travail s'effectue en face à face, dans une écoute très attentive de ce qui est possible pas à pas. Durant la séance, entre chaque séquence, il met en relief les émergences pour qu'une re-connexion consciente et des associations se produisent (lorsque le client peut se l'autoriser). Parfois, le travail aboutit à une libération émotionnelle sans que des images précises ne remontent. On travaille alors sur des souvenirs sensoriels, des éprouvés corporels, des ressentis émotionnels. On replace les choses à leur juste place et on inscrit dans le passé ce qui doit l'être, laissant le présent se vivre, et le futur s'envisager, autrement.

​

Le travail est plus ou moins long selon l'intensité du trauma et la répétition éventuelle des évènements traumatiques. 

​

Une séance dure environ 1h30.

Prévoir des séances espacées de 3 semaines (temps d'intégration et de maturation du travail) sur une durée d'au moins 3 mois.